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notre village, Mont-Saint-Éloi 

La commune

La commune de Mont-Saint-Eloi appartient au canton de Dainville, arrondissement d'Arras. Ses 1018 habitants (mars 1999) sont appelés Eligéens-Eligéennes (voire MontEligéens) en référence à la forme latine (Eligius) du nom du saint éponyme (Eloi, Eloy, Aloy, Loïc), qui fut ministre de Dagobert puis évêque de Noyon.

Le village est composé de trois entités :

* le mont Saint Eloi, colline boisée culminant à 136 m qui domine la chaussée Brunehaut (ancienne voie romaine d'Arras à Boulogne), lieu d'implantation de l'ancienne abbaye, avec la mairie, l'agence postale, la place communale, son église et son école,
* le hameau d'Ecoivres, au bord de la Scarpe, avec le stade, son église, son école,
* le hameau de Bray, dans l'ancien marais de la Scarpe.

Le regroupement pédagogique avec le village voisin d'Acq permet la prise en charge et la scolarisation des enfants des deux villages dès deux ans.

Mont-Saint-Eloi est partie contractante de la Communauté des Communes de l'Artois. Ce regroupement intercommunal avec Acq, Ecurie, Etrun, Maroeuil, Neuville-Saint-Vaast et Roclincourt a compétence pour l'aménagement de l'espace, le développement économique, la protection de l'environnement etc.

La commune de Mont-Saint-Eloi entretient des échanges réguliers depuis 1964 avec la ville belge d'Arendonk, province d'Anvers.

Éléments de la mémoire du lieu

antiquité.

L'occupation du site du village est ancienne : de la période néolithique qui commence dans nos régions vers 4000 av. J.C., on a retrouvé des traces des cabanes habitées par les premiers agriculteurs venus des régions danubiennes. Mais ce sont de nouveaux arrivants qui vers 2000 av. J.C. construisent les dolmens (comme à Fresnicourt) et érigent les mégalithes dont il nous reste les "Pierres d'Acq" ou "Droites Pierres" sur le territoire d'Ecoivres. Les témoignages suivants de la vie sur le site sont gaulois. On a daté du 1er siècle av.J.C. des tessons mis à jour vers le Bois l'Abbé. La route gauloise qui joignait Arras, capitale des Atrébates, à Thérouanne, cité des Morins, traversait le territoire, selon un parcours joignant Anzin et Villers-au-Bois, et dont on peut retrouver la trace sur le terrain.

Les vestiges gallo-romains sont plus abondants : fondations de maisons et monnaies retrouvées au "Pendu" et dans le bois d'Ecoivres (sur le chemin de Villers), identification d'une villa (par photo aérienne) près de "la ferme de la Motte", traces d'un castrum (poste militaire fortifié) romain devant les Tours, et surtout,le tracé de la chaussée joignant Arras et Thérouanne en ligne droite (appelée "chaussée Brunehaut" comme toutes les chaussées romaines du Nord de la France par les Francs qui attribuaient leur tracé à la déesse reine Brunehild -Brunehaut-).

L'époque mérovingienne a laissé des témoins, répertoriés au XIXème siècle : tombes de guerriers entre les Droites Pierres et cimetière près de l'église d'Ecoivres.

les institutions religieuses.

Du VIIème au XVIIIème siècle, l'histoire du lieu s'identifie avec celle des institutions religieuses qui ont modelé l'environnement. Elles vont laisser l'essentiel des témoignages matériels ou textuels dont nous disposons pour cette période. La vallée de la Scarpe subit moins l'emprise de l'Abbaye que le mont (l'établissement abbatial gère un prieuré qui existe toujours à Ecoivres) ; elle se développe davantage en village traditionnel d'Ancien Régime où le Comte Brandt de Galametz, dernier seigneur du lieu, reconstruit, peu avant la Révolution un château qui disparaît dans un incendie en 1983.

La Révolution marque la fin de l'Abbaye et le XIXème siècle voit de profondes mutations : les bâtiments abbatiaux qui viennent d'être entièrement reconstruits sont démantelés dans une apparente indifférence. Il faut attendre 1835 pour que les "Tours" soient classées.

la période moderne.

Le village se développe avec l'extension des carrières de grès du bois d'Ecoivres -les habitants d'Ecoivres deviennent des "piqueux d'grès" (le grès est taillé selon une technique de piquage au marteau) -. Mais aussi des meuneries ("moulin de Chinchy", "moulin de Bray") et des briqueteries-tuileries (près de la gare).

L'arrivée du chemin de fer en 1875 dynamise ces activités en facilitant le transport des pondéreux (charbon des fours, tuiles, farines, grès). En 1886, la ferme de Berthonval, ancienne ferme de l'Abbaye, devient "l'Ecole Pratique d'Agriculture du Pas de Calais". Celle-ci ne fonctionnera qu'une trentaine d'années : la ligne de front passe à proximité de 1914 à 1916. Comme les "Tours" et les maisons du "Mont", elle sortira de la guerre ravagée par les tirs d'artillerie.

L'après-guerre verra petit à petit se transformer puis disparaître les industries traditionnelles. L'entreprise Beugnet, issue de l'exploitation du grès, se développe dans le génie civil avant d'être intégrée à des groupes plus importants. L'agriculture se restructure et le nombre des exploitations diminue. Aujourd'hui, il y a peu de travail sur place et l'essentiel de l'activité des éligéens est soumise à l'attraction des bassins d'emplois d'Arras et de Lens.

Les Droites Pierres ; témoignages et légendes.

Les deux menhirs érigés au bord du chemin qui joint Ecoivres à Camblain-l'Abbé mesurent 3 m et 3,3 m ; ils sont séparés de 8,9 m et c'est dans cet intervalle qu'on a trouvé deux tombes mérovingiennes ; le poids de ces pierres de grès à cupules (bosses) qui proviennent des carrières du bois d'Ecoivres est d'environ 8 tonnes. Comme partout, la présence insolite de ces mégalithes a frappé les imaginations, et suscité de nombreuses explications et légendes.

Les érudits locaux ont proposé des explications : ainsi, André Levaillant, chroniqueur de l'abbaye (1624), accrédite une tradition "carolingienne" faisant de ces pierres le mémorial des deux batailles ayant opposé Charles le Chauve et le comte de Flandres Baudouin Bras de Fer, en 862, à Acq et à Berthonval. Ces batailles apparaissent fort hypothétiques aux érudits locaux du XIXème siècle, qui transforment les Droites Pierres en sépulture de deux chefs gaulois morts en duel (en 1820 on trouve deux "tombes gauloises" entre les pierres).

Terninck, vers 1850 date correctement les tombes comme mérovingiennes mais pense que les pierres furent plantées par les Druides comme trophées de guerre ou éléments du culte gaulois. L'archéologue d'aujourd'hui pense que l'érection de ces pierres remonte à 3000 ou 4000 ans. Que les agriculteurs qui les érigèrent avaient une connaissance du débit de la pierre digne des piqueurs de grès modernes. Que l'on ne peut que spéculer sur la signification sociale, cosmogonique ou religieuse de ces mégalithes. La tradition populaire a intégré les dites Pierres dans des légendes où se mêlent extraordinaire et diablerie.

L'une d'elle rapporte que des filles d'Acq, rentrant en retard d'un bal à Villers aux Bois, furent punies et transformées en statues de grès sur le chemin du retour. Les pierres sont parfois appelées "Les Demoiselles d'Acq".

Une autre associe les pierres à la construction de la chaussée, que les traditions du Moyen-Age attribuent à la reine Brunehaut (534-613). Celle-ci aurait décidé de créer une route allant jusqu'à la mer pour que ses armées puisent facilement s'y déplacer ; parmi tous les constructeurs un moine emporta le marché en proposant une construction rapide. Mais le délai écoulé, la route n'était pas terminée : le diable proposa au moine de l'aider, en échange de son âme. La route atteignait presque Arras quand le moine, armé d'une fiole d'eau bénite chassa le diable qui, d'impuissance et de colère, jeta les deux pierres qu'il portait sur son dos ; ce sont ces "Pierres du Diable" qui se fichèrent près de la chaussée et témoignent encore de la honte de Satan.

L'Abbaye du Mont Saint Eloi.

de saint Vindicien à la réforme grégorienne

La colline boisée au sol de sables à grès qui lui a valu le nom de "Mont Alban" ou "Mont Blanc" n'est pendant longtemps qu'un site défensif : on y a trouvé les traces d'un camp fortifié romain qui surplombait la chaussée d'Arras à Thérouanne. Ce n'est qu'au VIIème siècle que " cette montagne, laquelle était alors encore déserte et inhabitée " voit naître sa vocation religieuse. Vindicien, évêque de Cambrai, y établit, vers 670, une petite communauté de moines dotée d'un oratoire, qu'il visite régulièrement. Il dédie le lieu à son maître Saint Eloi (588-660), qui, après la mort de Dagobert, est devenu évêque de Noyon-Tournai, et a appartenu à la lignée des missionnaires (gallo-romains d'Aquitaine et moines irlandais) -Saint Colomban, Saint Vaast, Saint Amand, Saint Bertin, Saint Aubert, Saint Omer etc, - qui ont évangélisé la Gaule du Nord.

A sa mort vers 700, Vindicien est enterré sur la colline. Le premier établissement religieux ne semble pas survivre aux dévastations attribuées aux Vikings vers 880. Peut-être a-t-il déjà disparu à cette date. Selon la chronique, ce serait vers 930 que se situerait la fondation du second établissement du Mont Saint Eloi. La légende fondatrice affirme que des jeunes clercs arrageois en promenade s'attardent sur les pentes du mont à cueillir des mûres. L'un d'eux y découvre une tombe et curieux, la dégage et s'effondre, frappé de cécité. La tombe est celle de Vindicien, qui rend la vue au jeune clerc. C'est à la suite de ce miracle que Fulbert évêque de Cambrai-Arras, élève les reliques et fait édifier un sanctuaire dédié à Saint Pierre, Saint Paul et Saint Vindicien et dont il confie la charge à "huit clercs ou chanoines séculiers".

Cette fondation constitue pour Fulbert une opération de prestige, qu'il renouvelle à Maroeuil, en créant une autre fondation canoniale dédiée à Sainte Bertille ; le fait que la charge revienne à des chanoines, qui ne font pas le voeu de pauvreté, dispense l'initiateur de doter sa fondation.

Le XIème siècle est marqué par une profonde crise de l'Eglise, qui conduira à la réforme grégorienne. L'abbaye du Mont Saint Eloi n'échappe pas à la crise, mais , se place à l'avant-garde de la réforme, avec l'évêque Lietbert de Cambrai: dès 1070, l'abbaye Saint Vindicien est transformée en communauté de chanoines "réguliers" qui suivent la règle de Saint Augustin. C'est sous cette forme que l'abbaye traversera ses sept siècles d'existence, jusqu'à sa disparition en 1792. L'abbaye a une relative indépendance vis à vis de la hiérarchie ecclésiale : elle élit régulièrement ses abbés et soumet son choix à l'évêque (Cambrai, puis Arras) ; et elle a toujours su maintenir ses prérogatives face aux pouvoirs temporels (français, anglais, espagnols) ainsi que son autonomie par rapport aux grands ordres réguliers.

Les biens de l'abbaye au cours de ses premiers siècles sont relativement modestes ; ce sont essentiellement des possessions terriennes ; leur gestion rigoureuse met les religieux à l'abri des difficultés économiques et financières, et leur permet d'édifier et entretenir un ensemble architectural de style ogival.

Malgré cette faible importance matérielle, à travers tout le Moyen-Age, le rayonnement intellectuel, théologique, religieux et politique de l'abbaye s'avère important : on en trouve les marques à la cour de Saint Louis, à Louvain, Laon, Paris, Jumiège... Ses chanoines occupent une place importante à l'Université de Paris (faculté de théologie), à la vie de laquelle ils participent intensément dans le dernier quart du XIIIème siècle.

L'insertion de l'abbaye -plusieurs de ses membres sont formés à Louvain- dans le milieu préréformateur flamand de la fin du XVème siècle et une succession d'abbés de grande qualité intellectuelle et spirituelle lui permettent d'aborder dans les meilleures conditions la période de la Réforme. L'abbaye sera partie prenante dans la formation puis l'animation de l'Université de théologie de Douai dans la mouvance de la Contre-Réforme et durant tout le XVIIème siècle.

A l'aube du siècle des Lumières, le patrimoine de l'Abbaye s'est substantiellement enrichi ; l'Abbaye est l'employeur de presque toute la population du Mont. L'aisance matérielle ne semble s'accompagner d'aucun relâchement spirituel ; c'est l'époque de la grande reconstruction entreprise en 1729 et terminée en 1761. La partie conventuelle ogivale est petit à petit remplacée par des édifices de style classique : tout d'abord les logements, cloître et salles d'étude des chanoines ; puis les deux grandes tours au nord (voir le dessin), avec leurs cinq niveaux dorique, ionien, corinthien, toscan et composite qui s'élèvent à 53 mètres ; enfin l'église abbatiale qui se substitue au bâtiment gothique, dans le style classique qui est celui de l'actuelle cathédrale d'Arras.

En 1791, les 23 religieux de l'Abbaye optent pour le maintien de la vie commune ; la vente des biens nationaux vide l'Abbaye de tous ses biens meubles. Elle est fermée en octobre 1792. Les religieux se réfugient un peu partout ; sept d'entre eux sont guillotinés sous la Terreur. Les bâtiments et les propriétés foncières sont vendus en 1793 à Messieurs Defontaine et Bonjean (avocat d'Arras). Defontaine, alors maire de Mont-Saint-Eloi, était le régisseur de la ferme de Berthonval au temps de l'Abbaye et son propriétaire depuis 1791. C'est lui qui revend les Tours au département en 1835. L'abbatiale et les bâtiments conventuels qui ont servi de carrières de pierres ne sont plus que ruines.

Mont-Saint-Eloi dans les guerres.

Mont-Saint-Eloi est à la fois un lieu de passage et une position stratégique face à Arras : les guerres ne l'ont pas épargné et la mémoire du lieu en est profondément marquée. La Guerre de Cent Ans voit l'abbaye pillée en 1359 par l'armée d'Edouard III d'Angleterre, puis mise à mal par les troupes du dauphin Charles et du duc d'Orléans, et enfin munie d'une muraille et transformée en forteresse par Jean Sans Peur en 1413. La guerre de Charles Quint et Henri II ravage l'Abbaye en 1551. Nouveau pillage en 1596 par les armées d'Henri IV. Condé et Turenne s'affrontent au Mont Saint Eloi en 1654 : Condé y a établi son hôpital de campagne, mais Turenne réussit à occuper la position, stratégique pour la prise d'Arras, qu'il force le 25 août. La guerre contre l'Espagne met de nouveau la région dans la guerre et jusqu'à la paix d'Utrech, en 1713, lui fait subir les occupations des troupes tantôt françaises tantôt impériales.

La Grande Guerre.

D'octobre 1914 à la contre-offensive de mai 1915, la ligne de front passe à proximité immédiate du Mont Saint Eloi. Les Tours constituent un point d'observation privilégié sur le champ de la Première Bataille de l'Artois (1er au 26 octobre 1914) et la ligne de stabilisation (Arras, Lorette, Carency, Souchez, Ablain Saint Nazaire, Vimy, Lens) ; elles sont une cible privilégiée de l'artillerie allemande, qui les ampute de neuf mètres, les laissant ainsi que leur environnement à l'état de ruines.

La deuxième bataille de l'Artois engagée par le Général Foch en mai-juin 1915 repousse la ligne de Front à la crête de Vimy. La Troisième Bataille de l'Artois en septembre échoue et la crête ne sera prise qu'en avril 1917.

Le village connaît alors la vie des zones à proximité immédiate du front : dernier lieu de cantonnement des troupes avant les offensives ; lieu d'équipement pour des attaques comme celles de Vimy par les armées canadiennes, qui demandent une longue préparation logistique ; poste d'observation de la ligne de front par les aérostats et les avions ; et surtout, hôpital de l'arrière immédiat du front. Le cimetière militaire d'Ecoivres en reste le témoin, qui regroupe surtout des soldats britanniques et français mais aussi des soldats des armées alliées venus des cinq parties du monde.

Mont-Saint-Eloi se voit décerner la Croix de Guerre à l'issue des hostilités.

La bataille d'Arras (1940).

Le 19 mai 1940 au soir, les armées allemandes, après avoir rompu le dispositif franco-anglo-belge sur la Meuse entre Dinan et Sedan le 15, ont opéré une percée vers l'est, et sept de leurs divisions blindées sont regroupées sur une ligne Cambrai-Péronne. L'objectif est de porter l'estocade finale, en occupant l'espace entre la Somme et la Canche. Cette manoeuvre a pour but d'isoler ainsi le groupe des armées alliées du Nord, de priver le Corps expéditionnaire britannique de ses zones de stockage, et de préparer la prise des ports de la Manche et de la mer du Nord.

La prise d'Arras est importante pour l'armée allemande : elle est nécessaire pour l'installation et la sécurité des troupes d'occupation. Arras possède une garnison (commandement anglais du général Petre) et elle a une configuration favorable à la défense anti-char (la Scarpe, les tranchées du Chemin de Fer, la Citadelle, l'urbanisation de ses banlieues). Aussi, le 20 mai, après s'être heurtée à une vive résistance sur Beaurains, les divisions blindées contournent Arras par le sud, et progressent en deux colonnes, une colonne nord vers Hesdin-Montreuil et une colonne sud vers Amiens-Abbeville (général Gudérian).

La coupure des armées alliées est effective. Le général Billotte, depuis Lens, décide de contre-attaquer et de retrouver une liaison avec ses bases au sud de la Somme. Le 21 mai après-midi, une offensive franco-britannique (2 bataillons de chars, 2 d'infanterie, et des batteries d'artillerie) tente de couper les lignes allemandes et de gagner Pelves. Mais les deux colonnes d'attaque, trop faibles, ne peuvent tenir le terrain conquis et l'action n'a pour effet que de retarder la prise d'Arras.

Le 22 mai au matin, l'armée allemande contourne Arras s'empare du Mont Saint Eloi. Le 4ème Corps de Dragons Portés, partant de la ferme de Berthonval délogent l'avant-garde allemande et reprennent la colline d'où l'on domine Arras et la route de Douai.

Le 23 mai à 8 heures, suite à une nouvelle offensive allemande, avec appui de l'aviation, le 4ème Dragon cède, et le front s'établit sur Berthonval-La Targette ; la colline de Lorette est prise. A l'est d'Arras, les troupes britanniques tiennent avec difficulté sur la Scarpe. A la nuit, la situation est désespérée, Arras est occupée le 24, après le repli de ses défenseurs. Mont-Saint-Eloi a rendu hommage au 4ème Corps de Dragons Portés et aux 57 d'entre eux qui laissèrent leur vie sur la colline : une rue, une plaque sur la place, un monument commémoratif dans le cimetière perpétuent leur mémoire.