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«La Semeuse», 5 centimes, vert 

La période de l'âge d'or de la carte postale «photographique» s'étend de 1900 à 1920. Plusieurs facteurs convergents en expliquent le développement explosif : l'édition française de cette période se compte en milliards d'unités.

Il y a d'abord le besoin de communiquer : rapidement, par des messages courts, peu confidentiels et à bon marché. La guerre va accentuer le phénomène, surtout que la censure militaire oblige à privilégier une communication à découvert. Deux innovations vont ensuite conduire à la diffusion du média : la phototypie comme procédé d'impression de qualité à bon marché et des tarifs postaux adaptés.

La phototypie permet à partir de 1895, l'industrialisation de la production, tout en lui laissant un caractère artisanal qui favorise la multiplication des éditeurs. C'est un procédé original d'impression aux encres grasses sur gélatine bichromatée qui permet une finesse et une richesse de tons spectaculaires. Sa principale caractéristique est sa possibilité de reproduire des images en demi-teintes dans les parties claires ou les parties foncées sur un papier mat. Elle n'utilise pas de trame -à la différence de l'héliogravure et de tous les autres procédés d'impression actuels-, et respecte les plus petits détails.

Les contraintes imposées pas les administrations postales sont le deuxième élément favorisant l'expansion de la communication par cartes postales. En 1876, L'Union Postale Universelle en autorise l'utilisation. En 1878, un tarif unique à 10 centimes est instauré pour le territoire français ; il durera jusque 1917 ! Mais seul le recto est autorisé à l'écriture, le verso étant réservé à l'adresse. En 1903, le verso est coupé en deux, la partie gauche étant réservée à la correspondance. La grande nouveauté est cependant le tarif «familial» : en se limitant à cinq mots, l'expéditeur bénéficie d'un tarif de faveur réduit à 5 centimes. Les timbres verts à la semeuse allaient affranchir des milliards de cartes dans les vingt premières années du siècle.

Le plus petit village de France est alors photographié dans ses moindres recoins, constituant une iconographie unique ; voici quelques cartes timbrées que nous avons retrouvées et portant sur notre village entre 1903 et la Grande Guerre.

Une ruelle sur la butte, à proximité des Tours qui constituent le seul vestige munumental de l'abbaye détruite au XIXème. Ces Tours perdront leurs derniers niveaux lors de la grande Guerre.

L'école d'Écoivres est aujourd'hui l'école maternelle du regroupement pédagogique d'Acq/Mont-Saint-Éloi. L'environement a peu changé. Le club Amiposte a son siège au premier étage du bâtiment de fonction.

La rue qui joint la Chaussée Brunehaut à l'esplanade de l'abbaye. C'est aujourd'hui le rue du Général Barbot, tué lors de la Bataille de l'Artois en 1915 et enterré au Cimetière Nationale de Lorette.

Cette vue des Tours a été prise à l'époque des moissons dont on voit les "moyettes" au premier plan. On distingue encore les terrasses, qui avaient été érigées sur les pentes du mont et servaient de potager à l'abbaye.

Le panorama sur la partie haute du village a été réalisé à partir de ce qui est aujourd'hui la rue de Douai à Écoivres.

Autre vue de la rue du Général Barbot, prise à la hauteur de la chaussée. Le porteur de seaux est chaussé de sabots.

Le village a longtemps été répertorié comme un gros centre de production de grès. Les places d'Arras ont beaucoup utilisé ce grès tant pour la construction que pour le pavage. L'arrivée du chemin de fer a permis le développement des activités de travaux publics (entreprise Beugnet) en facilitant le transport des pavés de grès.

La Source est le nom d'un affuent de la Scarpe, sur lequel s'était établi un moulin. On trouve actuellent dans la mare photographiée une plante devenue rare, l'iris jaune des marais.

Cette fois, il s'agit de la Scarpe dans sa traversée de la partie basse de Mont-Sain-Éloi, le hameau d'Écoivres.

Le village avait trois châteaux avant la Grande Guerre. Celui qui est présenté ici se trouve dans la partie haute du village ; il a été fortement endommagé en 1915.

L'abbaye ancienne avait un prieuré à Écoivres qui subsiste aujourd'hui, au milieu des prairies humides traversées par La Source.

Les Tours, classées comme monument historiques en 1835, sont encore complètes, avec leurs 56 mètres, sur un sous-bassement de grès. À proximité de la ligne de front, ce point d'observation des lignes de tranchées lors de la bataille d'Artois, fut fortement endommagé par l'artillerie allemande. Régulièrement entretenues, les Tours ne furent cependant pas restaurées, gardées à l'état de ruines comme témoin mémorial du conflit.